lundi 29 décembre 2014

Les androïdes rêvent ils de moutons électriques

blade runner

Un futur proche…. une proposition de possible (passé depuis 25 ans)

 

Blade runner : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?

Dans un futur proche, post-apocalyptique, la planète est ravagée par les conséquences d’un conflit nucléaire suffisamment limité pour laisser survivre quelques humains toujours organisés en nations nourries à la publicité ainsi qu’à la télévision, mais assez cataclysmique pour avoir éradiqué presque toute sorte de vie sauvage.

Une araignée vaut de l’or, un chat domestique est une rareté. Le système solaire a été colonisé, plus par dépit que par motivation de repousser la frontière. Les hommes ont développé des séries d’androïdes parfaitement homomorphes. C’est un des rares domaines ou le progrès semble encore sans limite.

Ces machines dépassent l’homme dans la plupart de ses aptitudes sauf l’empathie, qui est leur véritable talon d'Achille.

Leur présence sur terre est sévèrement contrôlée et règlementée. Une nouvelle sorte d’androïde, le Nexus 6 est une créature presque parfaite. Douée de conscience, d’agressivité, de sentiments, les androïdes ont fui le destin d’esclave qui leur était proposé sur mars pour immigrer clandestinement sur terre et tenter de se fondre dans la population.

jeudi 25 décembre 2014

Un soir à Paris

bureau hausmannienJe me marie demain. Ce soir, je pars retrouver mon fiancé à Grenoble. Francis, c'est mon amour. Un beau brun aux cheveux bouclés qui lui tombent sur les épaules. Torse nu, il a des airs de Morisson. Il déteste que je le lui dise, ça l'agace et ça m'amuse. Il s'obstine à se composer un style rebelle, qui ne lui va pas du tout. Francis, c'est un homme d'une telle douceur.

C'est le tout premier amant qui m'ait réconciliée avec le sexe. Avant lui, je croyais que l'orgasme n'était qu'un mythe. Le plaisir ne m'était pas inconnu et ma première fois avait été une réussite qui aurait pu donner le ton de ma vie sexuelle et érotique. La suite a été plus décevante et parsemée de fastidieuses séances de pelotages plus ou moins acrobatiques, souvent ennuyeuses et rarement marquées par le désir ou la folie. Puis, j'ai trouvé Francis.

Nous nous sommes rencontrés il y a deux ans. Sa sœur, une de mes nouvelles amies m'avait invitée à un concert où il était musicien. Il n'est pas fréquent de croiser un homme, harpiste concertiste. J'ai immédiatement voulu le connaitre. Le soir même, il me faisait visiter son appartement. Le lendemain, nous partagions notre petit déjeuner, moi revêtue d'une de ses chemises en laine de montagne. je suis tombée amoureuse de lui.

Nous sommes tous deux Grenoblois. Nos parents travaillent dans le même hôpital. Il est si grand que personne là-dedans ne se connait vraiment.

J'ai été contrainte d'accepter un emploi sur Boulogne, lui est revenu en Isère. Nous avons du mal à vivre notre séparation. Je me sens seule dans cette ville. Je ne connais personne, je ne suis pas du Nord. Je n'ai pas envie non plus de nouer de contacts . je n'y resterai pas. Les montagnes me manquent. Nous avons décidé de nous marier. Tout le monde est heureux. On fera ça à Uriage, comme toutes nos fêtes de famille.

Je suis épuisée de ma semaine , les contrariétés des clients, la mesquinerie des collègues, la monotonie des journées. Pour gagner du temps ce soir, je me suis rendue au bureau avec ma valise. Elle n'est pas bien grosse, suffisante pour contenir mes affaires de trois jours. Je n'ai pas échappé aux remarques de l'autre pie. Nos sommes assises face à face, séparées par un écran d'ordinateur et une pile de dossiers qui grandit chaque jour. J'ai été embauchée en septembre dernier pour faire la même chose qu'elle et soulager sa charge. Le recouvrement est une activité qui ignore la crise. J'aurais voulu être journaliste, mais je n'ai rien trouvé de suffisamment rémunérateur dans le secteur. J'y ai pourtant mis du mien... vous pouvez le croire. Je me suis accrochée à la moindre proposition de pige, j'ai fait tapisserie dans tous les endroits où il fallait absolument être vue. J'ai écrit, écrit, toujours avec l'espoir qu'un de mes papiers soit enfin accepté. J'étais prête à tout,

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mercredi 24 décembre 2014

Saul le tourneur

" Saul ne dit rien ce jour -la; car pensa t il "c'est par hasard, il n'est pas pur, certainement, il n'est pas pur". 

 

11634RLe soleil est sur le point d’apparaitre. A l’heure timide où le silence se fait, la nuit n’est plus; le jour pas encore déclaré. Les oiseaux des premières lueurs se sont tus. les feuillages s'immobilisent. les hommes, épuisés de leur longue veille somnolent assis en silence. le monde retient son souffle, suspendu à l'instant ou poindra la toute première flamme, celle qui enflammera le ciel. Saul était lui aussi installé dans le silence. Il attisait les braises en mâchonnant un os de poulet de la veille. Ce serait le premier jour sans pluie depuis qu'ils avaient tous ensemble quitté les montagnes. Saul était un voyageur. Il avait fait sa famille de cette bande de barbares. Ils l'avaient accueilli sans jamais lui poser la moindre question à propos de l'histoire qui les avait conduit parmi eux.

Il n'était pas des leurs, il ne le serait jamais. C'était un peuple sans histoire, ou plutôt qui ne semblait pas s'y intéresser. Ils ne connaissaient leurs ancêtres uniquement par les noms des arbres pour les plus modestes, des forêts et des montagnes pour ceux à qui ils attribuaient le plus de prestige. Leur notion du temps était diffuse. Pour eux, la mémoire se comptait en saison, en année heureuse ou de misères. Leurs divinités, aux noms étranges étaient plus nombreux encore que les membres de toutes les tribus. Ils ne les craignaient ni les vénéraient. Ils étaient simplement les dieux qu'ils se contentaient de nommer sans leur attribuer de pouvoirs particuliers.

Chacun était responsable d'un groupe de femmes et d'enfants qui tous restaient libres de partir se placer sous la protection mais jamais l'autorité d'un autre.

lundi 22 décembre 2014

Le potentiel érotique de ma femme


Quand l’auteur sacrifie l’histoire au seul style……..En pleurs


Dire que l’écriture de David Foenkinos est jubilatoire est presqu’un euphémisme. Elle porte en fait à la contagion.
Il en fait un peu trop parfois et pourrait quelque fois faire preuve de plus de simplicité. Il me fait penser à certaines personnes qui surjouent le personnage du pitre de repas du dimanche afin de mieux masquer leur mal être et leur tristesse intime… Le clown serait il triste ?
Le style est tout d’un même un régal ainsi qu’une inépuisable mine d’anti-clichés.
L’histoire est étrange. je n’ai pas bien compris comment Foenkinos trouvait matière à écrire un roman complet sur le sujet.

Nocturne d’un chauffeur de taxi

Premier texte d’un recueil collectif de nouvelles Coréenne.
Auquel, sans la moindre hésitation j'accorde 5 *****
Kim Ae-ran
Il a atterri à Séoul, où il conduit chaque jour et chaque nuit  un taxi pour le compte d'une société qui ne le nourrit pas .
C'est un homme simple, sans éducation, Sans caractère ni volonté non plus.Il n'est pas méchant,Mais il boit, par faiblesse,Conscient du fait qu' il ne vaut pas grand-chose.
D'erreurs en bévue  il a tout perdu . sa famille l'a rejeté sa mère en est morte après qu'il ait stupidement  perdu la maison familiale. il s'est fait dépouiller de to même de e sa dignité .
Un jour, Il a rencontré une femme, Jeune, Jolie, Chinoise d'origine coréenne, sans-papiers, sans visa…Dont l'histoire est tout aussi dramatique et triste que la sienne. Elle trime,Esclave moderne pour rembourser le prix de son voyage et celui de sa sœur qui a dû repartir en Chine  un œil en moins sans la moindre indemnité . elle a fini par contracter un cancer de l'estomac, après avoir absorbé Les aliments infectés par le produit de nettoyage toxique Avec lequel on lui demandait de travailler tous les jours.
Ils se sont marié comme on s'accroche à une planche en plein naufrage. puis elle est morte . son existence  ne comptait pas .  il ne sera jamais si elle l'a aimé il en doute. Elle lui a juste laissé les cassettes qu'elle a patiemment enregistré une après l'autre pour qu'il apprenne le chinois. il rêvait de partir en Chine ,  avec sa jolie femme ,  pour lui c'était l'eldorado .
Mais elle n'est plus qu'une voix qu'il entend  chaque nuit dans son taxi. 

«Où est ma place » se répète t il et entend t il inlassablement.taxi séoul

Quotidien destructeur de tous ceux qui ne sont pas nés du bon côté de la route,Dans une société coréenne impitoyable.
En Corée, on « entre en littérature » non pas grâce à un « premier roman » mais avec une nouvelle, dès lors qu’elle est remarquée, primée par les grands quotidiens ou les très actives revues littéraires. Dans ce recueil édité en France par Philippe REY nous nous confrontons aux   multiples aspect  d'une Société dont la dureté  et les règles nous échappent, mais qui à lui seul  vaut bien  n'importe quels voyages.
  • Date de parution : 24/04/2014
  • ISBN : 9782848763941
  • 14.5 x 22
  • 240 pages
  • 17.50 €



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