dimanche 22 février 2015

Mon cul est bien plus que moderne.

Février 2015, an 55 de l'ère post-moderne ; il parait que l’hiver n’a jamais été aussi chaud depuis que l’on mesure la température. Moi, je ne sais pas. J’ai toujours froid, de plus en plus froid. Je n’ai pas osé lui en brainparler tout à l’heure. Je sais que c’est l’âge qui me glace les os, qui pénètrent mes veines comme un poison qui peu à peu m’engourdit. Et cette rue qui n’en finit pas.
Mille trois cent soixante-quinze numéros en tout et pour tout — huit cent quarante-sept mètres de trottoir qui chaque hiver me semblent toujours plus longs à parcourir. À gravir, devrais je dire. L’an dernier, j’ai remarqué que le trottoir n’était pas parfaitement plat.
Je suis presque essoufflée, alors je ralentis le pas en faisant semblant de regarder les vitrines des boutiques. Il n’y a plus que des agences bancaires ou des vendeurs de cigarettes électroniques, quel ennui !
Un barbu est en train de changer la quatre par trois du carrefour. Il colle l’une après l’autre ces immenses bandes de papier sur le panneau de bois.
Encore une pub de parfum… je ne sais pas. Pour l’instant, je ne vois pas grand-chose. Un visage, une femme, jeune, souriante, les dents éclatantes de blancheur, comme il se doit. Je ne sais pas qui peut avoir dans la vie une bouche pareille. Elle est habillée. Voir une femme qui ne soit pas nue, c’est rare de nos jours. C’est presque exotique dans le contexte de cette rue. Les putes en tailleur, il parait que ça paie mieux que dans l’uniforme traditionnel.

mardi 3 février 2015

Ma Reddition - Tony Bentley - Critique




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mée? peu importe. on ne sort pas indemne de ce roman, à condition de le terminer.

C'est du chaud, du lourd, du poisseux, de l’extrême... du cru jamais vulgaire, mais qui à chaque instant transpire la réalité des sentiments de cette femme.
Ca ne plaira pas aux ménagères, ni aux lectrices de 50 shades."le livre à éviter comme l'écrit hela Kharamou dans sont intelligente chronique du nouvel obs... Ici, on est dans le réel des sentiments et du corps ou les émotions se mélangent avec la sueur des corps et les gestes sans retenue.
Encore une preuve s'il en était, que seules les femmes savent correctement parler de sexe.... . .... au point de déranger les hommes et d'offenser les sages dames libérées à condition que maman soit d'accord.

Sa verge, mon cul qui se desserre. Divin. A mesure qu'elle me pénètre, je relâche, millimètre après millimètre, la tension, la pression, le resserrement, l'étreinte. Je suis accro à l'endurance physique extrême, au marathon de la décharge d'énergie. Je détends mes muscles, mes tendons, ma chair, mes cellules, ma vie, je lâche ma rage, mon ego, mes habitudes, mes censeurs, mes parents. En même temps je l'attire, sa verge, je l'aspire et l'avale en moi. S'ouvrir et gober, une seule et même chose. La volupté, ai-je appris en me faisant sodomiser, est l'expérience de l'éternité dans l'instant présent.

Tony Bentley a su trouver la voie de Dieu au travers de son initiation à la sodomie. Une pratique qui n'est pas pour elle une simple fantaise transgressive, mais un mantra qu'elle à chaque jour repété avec le meme homme.

La danse n'est elle pas une forme de corruption et d'engagement artistique suprême ? Il n'est de soumission dans l'engagement d'une artiste qui libère de son corps conventionnel.





dimanche 1 février 2015

Sylvia, la déesse du sexe.?

Sylvia par Marie Béatrice Seillanthttp://www.marie-beatrice-seillant.com/
SylTemps de merde sur Paris, ce soir-là. Il fait gris, la rue est noire, la pluie est sale, je n’aime pas l’hiver.
Je ne sais pas pourquoi, mais certains quartiers ont des pouvoirs d’attraction qui défient les lois des probabilités.
Moi, c’est la rue Saint Maur, à paris. Je m’y retrouve toujours. Pour rendre visite à un ami peintre dont les œuvres me donnent envie de nager. Pour l’hôpital Saint-Louis qui fête ses quatre cents ans. Pour ses épiceries, ses fast foods hallal, sympas et pas chers, et cette fois-ci pour le Gibus.
Le gibus est un café fermé. Qui s’ouvre par un sas à clopes et se continue par un long couloir que borde le bar et qui finit sur une vague salle de spectacle ?
Il faut venir tôt si l’on veut pouvoir s’assoir. Tout le monde est debout, un verre à la main, se cherche, se montre, se devine.
La bière n’est pas donnée, mais on est à paris. On paie surtout la valeur locative des mètres carrés du quartier.
Le gibus ne sert pas à manger. Ce n’est pas un problème. Tu peux ramener ce dont tu as besoin pour te sustenter, personne ne te dira rien, au contraire, gardes tes frites de la tentation des prédateurs.