lundi 30 mars 2015

Premières Sardines....

Comment peux-tu être à la fois un homme aussi raffiné et manquer à ce point de classe quand tu te tapes des sardines ?
– Je ne sais pas, pour moi, prendre un couteau une fourchette c'est comme leur manquer de respect, ne pas leur faire assez honneur. Le plaisir n'est pas uniquement dans la bouche, mais aussi dans le coup de dent. J'aime sentir la chair exploser et rendre son suc au palais; Miam. lui répondit Jean-Marc en riant et en saisissant une nouvelle victime entres ses doigts.
– Je vois répondit Mariane, amusée, les yeux brillants, et comment fais-tu quand tu avec des clients ?

Fantasmes

Entendu ou lu .......
On manque souvent d'originalité.






Une inconnue dans un train qui me sourit.
Un sein entrevu sous un chemisier.
Une cuisse qui dévoile une jolie lingerie.
Passer des heures intenses avec une femme que je ne reverrai jamais.
Une inconnue qui se donne et me prend sans se soucier de ce que je pourrais penser d'elle.
Une culotte échangée sous la table d'un restaurant parisien.
Être initié par une femme mariée aux plaisirs interdits.
Poser ma main sur une hanche et au travers du tissu léger d'une jupe d'été sentir la peau que recouvre aucun dessous.
Prendre une femme tout habillée, juste écarter la soie, me faufiler en elle.
Sentir sa main qui me dirige au creux de ses reins.
Sentir sa bouche qui se referme quand jaillit mon plaisir.
Regarder celle qui m'offre le plaisir qu'elle se donne, exhibitionniste jusqu'à l'extase.
Sentir le désir, l'excitation, la fébrilité des gestes qui ne veulent plus se retenir.

jeudi 19 mars 2015

Je ne suis pas une pâquerette dans un pré

jeune fille au chapeau de pailleJe ne suis pas une pâquerette dans un pré, tu as cru me cueillir impunément pour me laisser au bord de la route, comme un enfant qui n’est pas conscient du mal qu’il peut faire.

Elle était jolie sous son chapeau de paille à larges bords. Sa jupe volait dans le vent de la fin de l’été. Le soleil se couchait tandis qu’elle avait souhaité que je lâche sa main.

C’était un amour d’été, une aventure sans importance. Je lui avais dit ce qu’elle voulait entendre pour l’apprivoiser et la coucher dans un pré. Je ne savais pas que j’étais son premier amour.

Elle m’avait laissé jouer avec son corps, espérant me retenir pour la vie.

Je n’étais qu’un enfant qui ne sait que recevoir les baisers. Elle m’avait ouvert ses peurs et ses joies, ses rêves et ses troubles.

Je m’apprêtais à prendre le train pour paris, elle avait appris que j’y avais une vie.

 

 

lundi 16 mars 2015

Les mots tartares


Les mots tartares sont des mots crus, ceux que l’on prononce avec la délectation de la honte. Ils sonnent à notre âme tels des fantasmes ignorés.
C’est d’abord une chanson qui parle aux corps. Un appel à la danse des sens qui sature la raison aux limites de notre humanité. Une langue que l’on invente à deux, du bout des doigts, les yeux grand ouverts dans le noir.
La rue bruissante des rumeurs estivales laisse monter à l’étage les épisodes de vies inconnues que nous ne croiserons jamais. La chaleur repousse les draps, les corps luisent de sueurs. Il faut beaucoup s’aimer pour goûter le reflet des néons graisseux imprimant la peau amie que l’on explore dans la fébrilité neuve des premiers instants.
Les corps s’ouvrent, se déchirent. La douceur étreint la morsure. Parfois, le sang coule. Bonheur de sentir les traces du désir  que capture le sommeil.
L’humidité se lit dans les yeux d’une amante que l’on n’espérait plus. Alors, il y a ces mots qui mordent. L’ivresse obscène s’apaise dans le vertige affolé de cris écartelés. Nous ne sommes pas faits que de sang.
Il faut s’aimer beaucoup  pour ne pas craindre de se perdre quand se dissoudre est imminent.
Ces mots crus à la saveur relevée qui piquent la bouche, ce sont les mots tartares, ceux que nous respirons dans la peau de l’autre sans parfois même les prononcer.