L'ambiance de la réception était bon enfant. Le galeriste avait organisé un apéritif au vin rouge, rillettes et saucisson. Il avait voulu composer une ambiance simple et chaleureuse. L'artiste qu'il exposait était un peintre américain, amoureux de la France. J avait immédiatement sympathisé avec lui. Ce soir, c’était lui la vedette, il semblait connaitre tout le monde; un public de jeunes américains très différents de l’image que je m’en faisais.
Je regardais les tableaux accrochés aux murs. Ils me plaisaient,
je me sentais bien, peut être un tout petit peu ivre du bruit, et des verres de
vin rouge que l’on m’amenait. J’avais envie d'une folie, faire l'acquisition
d'un tout petit format, un des moins chers, mais déjà très au-delà de mes
moyens.
- vous aussi vous l'aimez ? C'est un des plus discrets, mais je
l'ai tout de suite repéré moi aussi.
Je n'avais pas encore aperçu le visage de l'homme qui m'avait
ainsi abordée. Sa voix m’avait plu, jeune et chaude avec un soupçon d'accent du
sud presque imperceptible qui lui
donnait une jolie couleur chantante.
C'était un grand gars, plutôt mince, au regard pétillant, sur de
son charme. Il me regardait d'un air amusé qui semblait m’interroger, prêt à
repartir aussi rapidement qu'il était arrivé. Il aurait pu être photographe, ou
travailler dans l'édition. Il m’avait immédiatement séduite.
Il devait prendre congé. Nous avions échangé nos coordonnées. Je
m’étais retrouvée seule avec une sensation de manque, d'inaboutissement comme
si j’étais nostalgique d'un passé que je n’avais pas vécu.
Un mois c'était passé. Je l’avais presque oublié. J’avais tant croisé
d'homme depuis cette soirée que déjà, il se perdait et son visage s'estompait
dans ma mémoire. Seuls sa silhouette et son parfum persistaient en moi.
Un soir, alors que les jours avaient suffisamment rallongé et
que le temps était assez clair pour me donner envie de préférer le bus au métro,
il se manifesta.
C'était un simple message sur mon téléphone. "Bonjour jolie
fée couleur de cannelle, votre peau est elle aussi douce que votre voix
?". Je ne répondis pas tout de suite. L'intention de mon inconnu de la
galerie semblait claire. Il plaçait nos relations sur le terrain de la
séduction ; juste subtile sans non plus être hypocrite. Je me souvenais en
le relisant que ce soir-là, j’avais tout de suite su que nous serions amants. Je
ne savais pas pourquoi, mais mes pressentiments me trompaient rarement. J’avais
pour le moment, juste envie de jouer et
d'attiser son désir. Le désir des hommes était un aliment dont je ne se
rassasiais pas. L’éclat allumé dans le regard d'un homme perdant sa maitrise un
instant m'excitait plus sûrement que l'acte sexuel en lui-même. A ces moments, je
se sentais vraiment femme dans cette sensation d'ivresse et d'illusion de
toute-puissance.
Le soir même, en sortant de la douche, seule dans la salle de bain
tandis que mon amant d’alors regardait la télévision dans le salon comme à son
habitude, je m’isolais pour rapidement lui adresser une brève réponse. Dans un
premier temps un message laconique, que j’effaçais aussitôt. Depuis le premier
soir, au vernissage, j’avais envie de jouer
et me frotter à l’envie de cet homme. Je voulais évaluer sa capacité à
conserver son équilibre sur la ligne étroite du désir suggéré. Je devais lui envoyer
un signal clair. Après tout, ce n'était qu'un simple message sur une bête boite
électronique, rien de plus pour le moment. - "Je sors de la douche, j'ai
la peau très douce, encore plus à certains endroits".
La réponse n'avait pas tardé à me revenir. Il tenait ses
promesses. Elle avait été suivie d'une autre et d'une autre. Nous entrions tous
les deux pour quelques semaines au moins, dans une zone d'intimité de vous, de
tu, de toi, de nous.
Un soir, ou j’avais pris froid. Je m’étais couchée tôt, seule.
Incapable de trouver le sommeil, j’avais alors commencé à lui parler. Je voulais
de nouveau l’entendre. Il s'était inquiété de ma santé. Il m'avait gentiment taquinée
à propos de ma voix prise par la fièvre. Nous avions parlé ainsi pendant près
d’une heure, puis, je m’étais endormie confiante le sourire aux lèvres.
L'inconnu n'était plus virtuel, il était à présent un homme à mes yeux. Il
avait gagné le droit d'exister dans ma vie.
Il s'appelait Gabriel... il avait le nom d'un ange. Quand il me
parlait de sexe, quand il me disait ce qu'il avait envie de me faire subir, je
sentais sur moi, malgré ses mots crus qui m’excitaient la douceur bienveillante
de son regard. Il ne m’effrayait pas, j’aimais la sensation de bien-être dans
laquelle il savait si bien m’envelopper. J’attendais fébrilement chacun de ses
messages et de ses appels, humide entre les jambes dès que je l’entendais
prononcer mon nom.
Depuis un mois, je n’avais plus que rarement envie de Vincent. Je
me couchais souvent avant prétextant toute sorte de malaises pour repousser ses
assauts tristement conjugaux. Il s'était rapidement lassé. Il se collait
parfois contre son dos lorsqu'elle je me calais dans les draps en position de
chien de fusil. J’avais tant aimé par le passé sentir ses mains sur ma peau nue,
une sur mes seins, l'autre contre mon ventre son sexe toujours dur dressé
rassurant entre mes fesses. À présent, je restais toujours sèche.
Gabriel voulait que je me caresse en pensant à lui. Il me
demandait de lui décrire en détail mes séances de plaisir solitaire. Il m’avait
envoyé quelques photos de lui pendant qu'il se masturbait, lui, jurant qu'il
pensait aux images de plus en plus osées que je lui adressais à toute heure du
jour sur son téléphone. J’aimais voir son sexe tendu entre ses mains.
J’imaginais que c’était pour moi qu'il bandait si fort.
Je lui avais pourtant dit que je ne savais pas éprouver de
plaisir à me caresser seule. C'était une de mes limites. J’aurais bien voulu
pouvoir me masturber et me libérer de mes tensions, mais, seule, je m’agaçais
rapidement n'éprouvant au mieux qu'une confuse sensation de chaleur pas
toujours agréable. J’avais besoin d'un regard. J’avais besoin de sentir sur ma
peau les mains d'un homme, ou d'une femme. Dans ma solitude, je n'arrivais jamais à rien et s'en désolait.
Un soir, alors que Vincent était en déplacement dans une autre
ville, Gabriel l'appela. Je me sentais triste sans raison déterminée. J’avais envie
de sa voix je ne l’avais pas entendu depuis près d'une semaine. Il me manquait
physiquement. J’avais envie de l'avoir près de moi, contre moi. Je voulais
qu'il vienne. Il ne pouvait pas, surement était-il marié, libertin mais assez
peu libre de ses mouvements. Je connaissais par cœur le couplet. Je m'en fichais,
l'entendre c'était déjà ça.
Ce soir, je l’écoutais me guider. Ce n'était pas mes propres
doigts qui me fouillaient et m'effleuraient, mais les siens ceux d'un homme.
Marionnette de Gabriel, j’obéissais à chacune de ses
injonctions, me caressant sous son désir, excitée par son souffle qui
s'intensifiait lorsque je laissais échapper un murmure... j’aimais entendre ses
mots, j’aimais me sentir sous son emprise.
- Tu te sens bien à présent ?
- Oui, je me sens bien...
- Tu as envie de t'arrêter ?
- Non, continue de me parler, dis-moi ce que tu veux que je
fasse.
- Caresse-toi, et de ton autre main, ouvre ton cul. C'est là où
je te prendrai quand nous nous retrouverons. C'est là où je te prendrai en
premier.
- J'ai envie que tu me prennes comme ça.
Pendant que je prononçais ces mots, j’enfonçais profondément un
puis deux doigts entre mes fesses.
- Tu as le cul bien ouvert ?
- Oui, je suis ouverte de partout, pour toi, je t'attends.
- Bientôt tu me sentiras... je veux que tu me supplies de
t'enculer. Je veux que tu me le demandes.
- Oui, tu m'enculeras... et tu jouiras dans mon cul...
C'est à ce moment, en m'entendant prononcer ces mots à cet
inconnu qui m’était devenu si intime que je sentis le plaisir m'envahir.
- je voudrais te voir jouir de nouveau comme ça pour moi devant
moi. Ton orgasme était un cadeau.
- bientôt, tu verras.
- j'espère bien ... pour mes quarante ans, mardi prochain.
#
L'automne était presqu'installé. Les arbres de la rue se
dégarnissaient. Certains avaient encore conservé à leur feuillage une jolie
teinte fauve que j’associais à l’odeur de la colle, du temps où j’étais
écolière.
Je ne l’avais pas revu depuis notre toute première rencontre. Serais-je
encore à son gout ? Ce genre de type devait collectionner les filles au point
de confondre leurs prénoms. J’avais cru un temps qu'il était marié ou en
couple. Il n'avait jamais trop le temps de me parler. Au moment où je commençais
à se sentir excitée et prête à me jeter
dans un taxi pour le rejoindre, il prétextait chaque fois une obligation
sociale pour raccrocher et me donner rendez-vous au téléphone pour une fois prochaine.
J’en avais longuement parlé à Sylvie, mon amie d'enfance.
Celle-ci, m’avait confié que depuis son divorce, elle s'était rendu compte que
les hommes réellement libres étaient rares, surtout quand ils étaient
séduisants. Pour elle, c'était évident; s'il était aussi mesquin avec son temps
c'est parce qu'il l'appelait en douce. Aussi avais-je été ravie et surprise
qu'il m'invite dans son univers de célibataire pour, en toute intimité, fêter
le premier soir de ses quarante ans.
C'était une première fois, je par expérience savait que ce genre
de rencontre comportait une part de déception. Je l’avais idéalisé, il devait
en être de même pour lui. J’avais déjà connu tant d'hommes qui ne vivaient leur
désir et leur sexualité qu'au travers d'un écran et d'un clavier.
Nous nous connaissions depuis quelques mois. Si nous ne nous
étions pas encore touchés, nous avions souvent tous les deux fait l'amour avec une intensité bien plus grande
que ce que j’avais éprouvé contre le corps de Vincent durant toute l'année précédente.
Son salon était Une petite pièce meublée avec un gout que je
n’espérais pas chez un homme qui vivait seul. Il avait choisi pour ambiance
sonore un disque vinyle qui tournait sur une antique platine déjà démodée vingt
ans plus tôt. Le concierto por arranjuez,
dans une interprétation toute en rigueur et en finesse par John Lewis
accompagnait le champagne qu'il m’avait servi chaque note éclatant comme une
bulle sur ses lèvres.
Nous ne nous parlions pas. Nous avions déjà tant échangé que notre
rencontre physique devait se passer de mots.
Il me regardait au travers
mes vêtements. Son désir me rassurait et me réchauffait à la fois.
Dehors, la pluie commençait à tinter sourdement sur une lucarne.
- veux-tu me retirer ma culotte ? Lança-t-elle sans le regarder,
regrettant aussitôt son effronterie.
- je préfèrerais que tu le fasses toi-même. C'est mon
anniversaire ce soir. Je change de génération. Je voudrais que tu me laisses un
souvenir impérissable.
Je me penchais et prestement glissais mes mains sous ma jupe, attrapant
la fin tissue pour le laisser choir le long de mes jambes tout en restant
assise, calée dans le divan face à Gabriel. D'un geste, j’en débarrassai une cheville,
la laissant attachée à l'autre. J’étais nue sous, les fesses au contact du cuir
d’un canapé face à un inconnu que je désirais plus que tout autre depuis des
mois. Ma jupe rabattue sur mes cuisses légèrement écartées, je se voulais ce
soir indécente à la limite de
l'obscénité. Je voulais qu'en lui s'imprime un souvenir de moi qui
l'accompagnerait très longtemps dans ses futures masturbations célibataires.
Je le regardais fixement au fond des yeux. Il ne bougeait pas,
se contentant de m'observer, je savais
qu'il bandait dur. Je voulais le voir se
dresser, sans le toucher, juste par la force du désir que je lui inspirais,
juste par l'odeur de mon sexe humide que je sentais déjà sur mes doigts, juste par la
barrière qu'instaurait entre nous mon
propre plaisir.
J’aimais ainsi allumer le désir des hommes. La température de la
pièce se réchauffait. J avait besoin d'être encouragée pour ne pas me sentir
ridicule. Me caresser n'était pas un geste naturel, ça ne faisait pas partie de
mon histoire érotique ni de ma culture. Le faire devant un homme m'excitait. J’aimais
me montrer, me dépouiller, mais appréhendais son silence. Je n’avais jamais
réussi à me toucher intimement ou m'exhiber pour un amant devant une caméra. La
seule fois où j’avais été emportée par le plaisir, avec pour seul soutien le
son de sa respiration, c'était avec Gabriel. Je savais en être capable. Je savais
que cela l'excitait plus que tout. Je voulais le voir.
- tu ne te sens pas un peu trop habillé ?
- non, pourquoi ? Je suis bien à te regarder....
- je sais que tu bandes.
- tu en es sure ?
- j'ai envie de te voir bander pour moi.
- tu prends des risques à me demander de me déshabiller. Tu ne
sais pas de quoi je suis capable.
- déshabille-toi, branle-toi et arrête de te vanter. Mais
sers-moi encore un peu de champagne s'il te plaît.
- Si tu aimes jouer avec les bulles....
J avait bien remarqué que la bouteille était vide. Il lui
faudrait en chercher une autre. Je me doutais qu’il était un homme prévoyant et
en gardait au moins une autre au frais pour la soirée.
Gabriel se leva et disparu dans la cuisine. Je profitais de son
absence pour retirer ma jupe, et déboutonner mon chemisier libérant ainsi ma
poitrine. J’avais pour la soirée choisie de me préserver de toutes contraintes.
Je conservais juste mon manteau sombre, mes bas et les chaussures qui me
faisaient de jolis mollets.
Seule un instant, tandis que mon presque amant s'affairait non
loin, j’entrevoyais mon propre reflet dans une des fenêtres qui donnait sur la
rue. J’avais souvent été nue face à des hommes ou des femmes que je ne connaissais
presque pas mais je ne m’étais encore jamais sentie si fondamentalement impudique.
J’écartais doucement les jambes et de deux doigts investissais l’intimité des lèvres
de mon ventre à présent trempé par l'excitation de la situation.
Gabriel me regardait par-dessus l’épaule. Je l’imaginais totalement
nu derrière mon cou, effleurant ma nuque de ses doigts, de ses lèvres, de sa
langue; je n’aurais su le dire. Silencieux, il m'observait humecter les doigts
dans mes profondeurs pour revenir avec légèreté papillonner sur mon clitoris.
Je fermais les yeux, toute à ma caresse et au regard de mon
amant. Le disque s'était arrêté, mes plaintes remplaçaient à présent les
accords de piano.
Gabriel avait repris sa place dans le fauteuil qui me faisait
face. Je regrettais le contact de sa peau, mais lui était reconnaissante de ne
pas avoir poursuivi. Je n’aurais pas su résister, ce n’étaient pas nos règles
du jeu.
Les yeux entrouverts, je dégustais son indécence délicieuse,
fière de cette queue vigoureuse qu'il empoignait d'un geste lent et contrôlé.
Cet homme était un gourmet. Son membre luisait du champagne qu'il déversait sur
lui par petites touches.
J’avais envie d'y goûter mais je me retenais. J’imaginais ma
bouche pleine du liquide frais enveloppant de mes lèvres son gland dénudé
presque violet à force d'être tendu. Qu'il serait bon de le sentir battre
contre sa langue, de l'aspirer, de le relâcher, de le prendre au fonds de la
gorge et doucement le branler, toujours restant à la limite. Il me supplierait
de le laisser jouir... mais je saurai prolonger le supplice aussi longtemps qu’il
le faudrait. C'est moi qui déciderais quand, où et comment je le laisserais se
répandre et enfin se soulager de cette tension que je n’aurai de cesse
d'entretenir. J’aimais sucer les hommes, j’aimais sentir leur queue et leur
plaisir à la merci de ma langue et de ma gorge. Dans ces moments, je me sentais
vraiment la maîtresse du jeu, mais que personne ne m’impose son rythme ou ne
s’avise à poser les mains sur ma tête. C'est moi qui choisissais et mes choix
étaient toujours plus extrêmes que les attentes de mes partenaires.
Le rythme de Gabriel allait s'accélérant. J aimait qu'il se
caresse le torse tout en se branlant, je n'avais jamais encore vu un homme se
concentrer sur autre chose que son sexe ou ses couilles. Il se caressait comme
une femme. Sa façon de faire m’excitait.
Je regrettais ne pas avoir pris un objet avec moi. Ma chatte
remplie, mes lèvres écartelées, ce gode plus gros qu'un sexe m'investissant, je
savais que ça l’aurait excité. J aurait aimé lui offrir ce spectacle.
Hypnotisée par cet homme je laissais défiler mon
cinéma intérieur. La chaleur irradiait de mon ventre, remontait le long de mon
dos; je me sentais prise incapable de me contenir. Je n'en avais pas envie. Mon
ventre se soulevait, je repliais les jambes, ouverte comme un livre, prête à me
faire décrypter dans la profondeur de la moiteur qui inondait le canapé. Je voulais
le provoquer, je voulais aller plus loin dans l'impudeur et passant une main
sous mes fesses, me pénétrais de deux doigts tout en massant l'ouverture
étoilée de mes fesses.
D'un geste doux, je me pénétrais tout en accélérant la caresse
sur cette zone si sensible chez elle que peu d'homme avait réussi à découvrir
sans mes indications, la partie charnue de son pubis... c'était toujours chez
moi la clé de l’orgasme. Je ne supportais pas les caresses directes sur le
clitoris mais adorait cette sensation de pénétration mélangée à ce mouvement
qui m'emportait chaque fois un peu plus dans l'oubli de moi-même.
Ce n'était pas tant éprouver ses propres doigts dans mon cul qui
me donnait du plaisir que ressentir l'excitation que ce geste procurait à mon
voyeur. Je le sentais perdre contrôle, agiter sa main frénétiquement sur sa
queue sans désormais chercher à maîtriser la montée de son orgasme. Il n'était
plus lui-même et c'est ce qui me plaisait.
Gabriel était un silencieux du plaisir. J’aurais aimé qu'il m'encourage,
qu'il me jette des mots obscènes, qu'il me traite de chienne ou de salope, mais
il ne savait pas s'exprimer en même temps qu'il jouissait. Il gardait son
regard fixé sur ces doigts qui me fouillaient et m’ouvraient pour son regard,
pour mon plaisir.
Son orgasme à lui éclata comme un geyser, sans prévenir. Je reçus
une goutte de sperme sur la joue, le reste se répandit sur lui.... Il
continuait à doucement se caresser en grognant....j’attendais ce moment pour me
laisser jouir... Je me disais que je le prendrai dans sa bouche pour le lécher
et pourquoi ne pas agrémenter la caresse avec un peu de champagne. Quand
l'orgasme m'emporta, je se cambrais comme un arc, déchargeant un petit cri
presque insignifiant au regard de ce que j’avais ressenti.
La main inerte, chacun sur nos sexe; lui, poisseux de sperme; moi,
anéantie par ce j’ignorais avoir le pouvoir de me procurer, nous nous regardâmes
longuement les yeux dans le vague et le sourire aux lèvres.
Il me tendit alors une coupe de champagne; la bouteille était
encore pleine. Je l’embrassais, la bouche pétillante, leurs langues. C'était notre
tout premier baiser.
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