jeudi 30 août 2012

Tropismes



 Desc: Claire se plaint à Alice de sa vie sexuelle avec son compagnon. Alice lui explique qu'elle doit apprendre à se lacher. Elle lui raconte, comment avec un inconnu, dans un club échangiste qu'elle fréquentait pour la première fois, elle a éprouvé l'orgasme le plus intense de son existence alors qu'elle n'était la que sur la demande insistante de son compagnon.....



- Si tu savais Alice, comme Laurent me fatigue, à tout le temps vouloir que je lui fasse une description rétrospective de mes orgasmes. J'ai l'impression de subir une séance de débriefing de mon coach. Qu'est-ce que j'en sais si je préfère l'orgasme vaginal ou clitoridien. Si déjà je pouvais éprouver un orgasme, ça me changerait et j'aurais peut-être quelque chose à lui raconter. Et toi Alice ?
- Moi quoi ? Claire,
- Tu trouves que c'est normal que je n'arrive pas à décoller avec lui ?
- Je n'en sais rien, tu lui as expliqué ce que tu préférais.
- C'est la meilleure celle-là. C'est à moi de lui expliquer comment il doit s'y prendre pour me faire jouir ? Et je dois peut être lui donner un mode d'emploi ? Tu me prends pour une commode de chez Ikea ?
- Mais Claire, si tu ne lui dis pas comment tu aimes être caressée, et que tu ne lui en parles pas après, il ne pourra jamais savoir comment s'y prendre correctement.
- A cinquante ans, tout de même, je ne suis pas la première femme qu'il touche, il devrait savoir.
- Mais ça ne te fait rien du tout ou c'est juste l'orgasme que tu n'arrives pas à atteindre ?
- Non, j'aime bien. Mais ce que j'aime surtout, c'est quand il me prend dans ses bras. Mais tous les trucs qu'il voudrait me faire, avec lui, ça me bloque…
- C'est quoi les trucs qu'il voudrait te faire.
- Bien, je ne sais pas moi. Elle réfléchit un instant et reprit. Tiens, tu vois, des fois il m'allonge et me fourre sa tête entre les jambes. Il m'enlève ma culotte et veut m'embrasser là.
- Et alors, tu n'aimes pas ?
- Ca me gêne un peu. Je n'ai pas envie qu'il me voit comme une salope.
- Moi tu sais, j'adore ça, et j'ai plutôt du mal à en trouver un qui aime vraiment me le faire correctement. Et alors, donc, tu trouves que je suis une salope moi.
- Mais non, Alice, ce n'est pas ce que je voulais dire.
- C'est ce que tu as dit.
- Prends pas la mouche… Ca me gêne, c'est tout. C'est la première fois que je ressens vraiment quelque chose pour un homme et qu'il veut bien me parler de futur et tout ça quoi.
- Et tu penses que c'est parce que tu fais ta timide, qu'il t'aimera plus et qu'il restera toute sa vie avec toi ?
- Je ne sais pas faire autrement.
- En fait, comme tu tiens à lui, tu ne peux pas vraiment te lâcher et tu ne t'éclates pas.
- Mais je l'aime, enfin, je crois…
- Je n'ai pas dit que tu ne l'aimais pas, justement, c'est peut être ça qui te bloque.
- Je sais, je suis bête.
- Mais non ma chérie, tu n'es pas bête, c'est arrivé à tout le monde, à moi aussi. Tu veux que je te dise quand j'ai pris le plus grand pied de ma vie ? C'était avec mon ex,
- Lequel de tes ex ?
- Le dernier, celui qui a vraiment compté pour moi. Il voulait que nous allions dans un club échangiste et moi ça ne me disait trop rien.
- Ils veulent tous ca j'ai l'impression.
- Enfin, un jour, ou plutôt un soir, je luis dis d'accord, on y va. Mais juste pour regarder.
- Alors vous y avez été vraiment ?
- Oui, il n'attendait que ça depuis des mois, il savait exactement où aller et il m'a briefé sur la tenue que je devais porter. Talons, jupe courte, bas, il voulait que je sente le sexe à trois kilomètres.
- Il voulait que tu sois habillée comme une pute oui.
- Une pute je sais pas, mais sexy oui.
- On peut être sexy sans forcément ressembler à une pouf.
- Pour nous, peut-être, mais pas pour les mecs. Bon, alors on se retrouvre devant la porte, et je te prie de croire que je n'en menais pas large et lui, j'en suis sure, encore moins que moi.
- Pourtant, c'est lui qui voulait t'y amener, mais il cherchait quoi au juste, il voulait se taper des nanas ?
- Je ne sais pas trop ce qu'il voulait, on n'en avait pas vraiment parlé avant, on aurait dû. Je crois que c'était juste un fantasme. En fait, ce qu'il voulait, tu ne vas pas me croire. Il voulait me voir prise par un autre devant lui.
- Non ? Mais je croyais qu'il était amoureux de toi.
- Ca n'a rien à voir… Bien sûr qu'il était fou amoureux de moi à l'époque, mais c'était son fantasme, enfin, il m'en avait parlé sans vraiment me le dire, du style " tu sais ma chérie, j'ai vraiment envie que tu t'amuses et moi ce que je veux c'est ton bonheur, alors, si tu as envie de te lâcher vas-y"
- Tu parles, c'est pas trop clair comme message, j'ai plutôt l'impression qu'il cherchait une excuse pour aller baiser en douce dans ton dos.
- Justement non, je lui avais dit que si je le voyais fourrer sa langue ou sa queue ailleurs que chez moi, il pouvait m'oublier et qu'il n'aurait même pas à prendre la peine de me raccompagner à la maison.
- Il voulait un plan à trois, comme ça tu lui aurais servi d'éclaireuse avec une autre.
- Peut-être, mais ça ne s'est pas passé comme ça. A l’accueil, une dame, très souriante nous a demandé si c’était la première fois que nous étions ses invités. J’avais les yeux fixés sur le bout de mes escarpins et une terrible envie d’allumer une cigarette.
- Dis-moi quand tu n’as pas une terrible envie d’allumer une cigarette.
- En tous cas, la dame à l’accueil, elle s’appelle Martine, nous dit que l’endroit est intégralement non-fumeur, et nous propose une petite visite des lieux.
- Vous vous êtes déshabillés tout de suite ?
- Mais non, a quoi ça aurait servi que je sois sexy en talons aiguilles. L’endroit n’était pas très grand, pas comme une boite de nuit, et la musique suffisamment forte ne nous assourdissait pas non plus. Il était facile de s’entendre, à condition de se pencher à l’oreille de l’autre, mais sans crier.
- Ça doit faire des années que je ne suis pas retournée en boite, mais je me souviens qu’entre la fumée et le bruit, je ressortais régulièrement avec un mal de crane affreux.
- Enfin, comme je te le dis, l’ambiance était plutôt chaleureuse.
- Il y avait beaucoup de monde ?
- Non, nous étions arrivés tôt, il n’était pas vingt-trois heures. Martine nous a dit que les habitués venaient chez elle généralement après diner, pas avant minuit, mais que c’était très bien pour la première fois d’arriver en avance, on pourrait s’installer confortablement et s’habituer.
- Alors vous étiez tous les deux, seuls avec la tenancière.
- Il y avait quelques couples qui dansaient et quelques hommes seuls au bar qui les regardaient.
- Des hommes seuls, je croyais que ces endroits étaient réservés aux couples.
- Ca dépend des jours, mais cette soirée la, en semaine en plus, c’était ce qu’ils appellent une soirée mixte.
- Une soirée mixte ?
- Avec des couples, des hommes et des femmes seules. Martine a continué la visite en nous montrant son sauna, les salles de bains, les petits coins pour s’isoler si nous le souhaitions, c’était très propre et ça sentait bon. Je me sentais mieux, mais je n’avais qu’une trouille, celle de croiser quelqu’un que je connaissais.
- Tu imagines, l’horreur.
- J’y avais pensé, je m’étais mis une perruque blonde. Normalement, je devais être méconnaissable.
- On nous a finalement installé à une petite table, légèrement en retrait, mais avec une vue privilégiée sur la piste de danse. Elle a pris notre commande et nous a rappelé que le but ici n’était pas de s’enivrer mais de se sentir à l’aise, c’est pourquoi l’alcool était limité à trois consommations.
- Comment ils font pour vérifier ?
- A l’entrée, on te donne trois jetons par personne, la première consommation est offerte, si tu veux prendre un autre verre, tu dois donner ton jeton à la serveuse.
- C’est n’importe quoi, si tu avais donné tes jetons à ton mec, ils n’auraient vu que du feu.
- Justement, pour les garçons, les jetons sont noirs et pour les filles ils sont blancs. Bien sûr, un garçon peut donner à un autre, c’est pas parfait, mais ça limite la consommation. Alors, comme je te le disais, on était assis, tous les deux sur une banquette très basse et nous regardions les couples qui arrivaient. Laurent me tenait contre lui par les épaules et me caressait le bras. Moi, j’avais mis une robe tellement courte, et la banquette était si basse qu’elle me remontait au-dessus des bas, presque jusqu’au string. Je m’entortillais les jambes et je n’arretais pas de tirer sur ma robe pour qu’on ne voie pas ma culotte.
- Mais elle était vraiment si courte que ca ?
- Courte, mais c’est surtout les banquettes qui étaient très basses, on devait avoir les fesses à une trentaine de centimètres de la moquette ;
- Ca devait être fait expres non ?
- A ton avis ?
- Oui, bien sûr. Si c’avait été moi, j’aurais été tellement gênée que ….
- Je n’étais vraiment pas trop à mon aise, mais, Laurent m’a montré une femme que je n’avais pas encore vue, et qui dansait au milieu de deux hommes. C’est la qu’il m’a dit d’arrêter de me tortiller, que c’était le meilleur moyen de me faire remarquer.
- Et la femme, elle dansait comment ? Au fait, tu avais mis tes lunettes cette fois ci ?
- J’étais partie pour me faire conduire et je ne voulais pas les mettre, mais Laurent a insisté pour que je les garde, elles en rajoutaient à mon côté sexy.
- Au moins tu auras passé ta soirée en clair.
- Oui, j’ai tout vu, mais alors vraiment tout. La femme, comme je te le disais, était en train de coincer entre deux gars d’une trentaine d’année pas plus.
- Et elle, qu’elle Age avait-elle.
- Un peu plus, peut être quarante, mais surement moins. Trente-sept, trente-huit je dirais. Assez jolie, brune, avec des lunettes elle aussi. Elle avait un décolleté qui descendait très bas, et rien au-dessous. Quand elle bougeait ses bras, on voyait régulièrement un de ses seins qui sortait du chemisier. Elle était faite un peu comme moi, mais plus petite, elle n’avait pas besoin de soutien-gorge, mais je suis certaine qu’ils étaient refaits. Donc elle dansait entre les deux hommes, ses bras autour du cou de celui qui lui faisait face, et se collant aussi en bougeant ses fesses contre celui derrière elle. Elle avait l’air d’apprécier, en tous cas ca la faisait rire.
- Et les types, ils faisaient quoi, ils mataient ?
- Les types comme tu dis, ils ne faisaient pas que mater, ils lui caressaient les seins et les cuisses. Et elle, elle riait.
- Elle devait être saoule cette pauvre fille.
- Je ne sais pas, mais elle avait l’air de bien tenir sur ses talons. Celui qui était derrière elle l’embrassait dans le cou et avec sa main lui remontait sa mini - mini jupe. Julien, lui, il ne perdait pas une miette du spectacle, il en oubliait même de boire son whisky. Alors, à force de remonter la jupe, on lui a vu ses fesses. Elle ne portait rien dessous. J’aurais dû m’en rendre compte, le sol était tapissé de miroirs, mais pas en verre, une sorte de substance qui fait la même chose, mais sur laquelle tu peux marcher et danser.
- D’accord, je vois….
- Ca c’est sûr qu’on voyait. La, Julien s’est réveillé et j’ai senti sa main sur sa cuisse. Il voulait me caresser et que j’enlève moi aussi mon string.
- Non, ne me dis pas que tu l’as fait.
- On était dans le noir, ça lui faisait plaisir, et moi aussi j’avais envie. Je l’ai enlevé et je le lui en ai fait une pochette. Après, ça a été vraiment bon. Lui il regardait le couple, enfin, le trio qui allait de plus en plus loin sur la piste et moi je me laissais faire en fermant les yeux tellement c’était agréable ce qu’il me faisait.
- et pendant ce temps-là, tout le monde pouvait te voir.
- Oui, c’est possible, mais il y avait de plus en plus de monde, et ça devenait de plus en plus chaud de partout, et même si on pouvait nous voir, on était loin d’être ceux qui faisaient le spectacle.

à suivre .......