lundi 29 décembre 2014

Les androïdes rêvent ils de moutons électriques

blade runner

Un futur proche…. une proposition de possible (passé depuis 25 ans)

 

Blade runner : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?

Dans un futur proche, post-apocalyptique, la planète est ravagée par les conséquences d’un conflit nucléaire suffisamment limité pour laisser survivre quelques humains toujours organisés en nations nourries à la publicité ainsi qu’à la télévision, mais assez cataclysmique pour avoir éradiqué presque toute sorte de vie sauvage.

Une araignée vaut de l’or, un chat domestique est une rareté. Le système solaire a été colonisé, plus par dépit que par motivation de repousser la frontière. Les hommes ont développé des séries d’androïdes parfaitement homomorphes. C’est un des rares domaines ou le progrès semble encore sans limite.

Ces machines dépassent l’homme dans la plupart de ses aptitudes sauf l’empathie, qui est leur véritable talon d'Achille.

Leur présence sur terre est sévèrement contrôlée et règlementée. Une nouvelle sorte d’androïde, le Nexus 6 est une créature presque parfaite. Douée de conscience, d’agressivité, de sentiments, les androïdes ont fui le destin d’esclave qui leur était proposé sur mars pour immigrer clandestinement sur terre et tenter de se fondre dans la population.

Rick Degard, est un Blade runner de la police de San-Francisco. Son rôle, localiser, identifier et réformer les machines qu’on lui demande d’éliminer.

C’est un homme sans états d’âmes, efficace et froid dans l’accomplissement de sa mission. Essentiellement rémunéré à la prime, son intérêt est d’abattre le plus de robots possibles.

Sa confrontation avec ses adversaires va peu à peu infléchir son mode de pensée. Il prend progressivement conscience que son rôle est celui d’un tueur, pas d’un simple éliminateur de matériel.

Une fable morale, peut on croire en l’homme quand on fonde le cyberpunk ?

 

Avec ce roman écrit en 1966, a une époque ou la destruction de l’humanité par la bombe était plus qu’une simple éventualité, Dick introduit l’univers du roman Post-Apocalyptique (post Apo pour les intimes) et le démarrage de la branche cyberpunk, une des dernières réellement créative dans le domaine de la SF.

Inspiré par Metropolis, l’homme évolue dans un univers où il n’a plus sa place. Le futur a un gout de moisi et de dépression nerveuse.

L’homme vit ses derniers instants en tant qu’espèce, prêt à être relayé par sa création, mieux adaptée. C’est le même message que nous transmettait récemment Steve Hawkins, selon qui le développement de l’intelligence artificielle condamnerait l’homme dès qu’elle serait en mesure de se reproduire et donc d’évoluer.

Dick nous livre un des chefs d’œuvre du genre, largement dénaturé par Ridley Scott dans son adaptation cinématographique. On portera au crédit du cinéaste son exceptionnel rendu de l’univers cauchemardé par l’auteur.

 

 


 

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